Colères citoyennes
LE MASSACRE DE THIAROYE, UN MENSONGE D'ÉTAT
Par Armelle Mabon

Le Massacre de Thiaroye, 1er décembre 1944, Histoire d'un mensonge d'Etat
La découverte d'un mensonge d'Etat lors d'une recherche universitaire et la non prise en compte des travaux par ce même Etat peuvent contraindre une historienne à prendre un chemin inédit en accompagnant des descendants à faire valoir leurs droits et en saisissant la justice pour se défendre d'une intimidation et pour obtenir, entre autres, des archives interdites d'accès.
Avec ces multiples recours, ceux qui voulaient maintenir le récit officiel mensonger y compris des historiens proches du ministère des armées ont été quelque peu dérangés.
Désormais l'Etat français a reconnu le massacre tout en rejetant une proposition d'accord amiable initiée par la CEDH pour une réparation aux descendants et en poursuivant l'obstruction à la manifestation de la vérité. Au Sénégal, la fouille des fosses communes a commencé au sein du cimetière mais le charnier se situe à l'endroit de l'ancien camp. L'Etat français aurait dû proposer son aide. Il devra répondre d'une plainte pour recel de cadavre. Le chiffre officiel de 35 morts est balayé et il est probable de dénombrer entre 300 et 400 victimes.
Alors que seulement six victimes ont été reconnues "Mort pour la France", la voie est cependant ouverte pour que le garde des Sceaux saisisse la Cour de Cassation pour le procès en révision des 34 condamnés. Il n'y a jamais eu de rébellion armée, ni de mutinerie.
Dans l’épilogue de sa pièce Thiaroye, terre rouge, Boubacar Boris Diop fait dire à son héros Naman : « Je vous l’avais dit, camarades ! Nous ne sommes pas morts, nous ne mourrons jamais. »
Armelle Mabon
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