L'INFINI CHEZ SPINOZA
Par Chantal Jaquet (sous réserve), historienne de la philosophie et philosophe française contemporaine.
Paradoxalement, l’infini chez Spinoza n’est pas l’infini, car il n’a rien d’unique et d’univoque. Spinoza admet en effet une pluralité d’infinis, comme l’absolument infini, l’infini en son genre, l’illimité, l’indéfini… Certains infinis le sont en vertu de leur essence ou de leur définition, d’autres en vertu de leur cause ; ils ne sont pas tous de même nature et doivent faire l’objet de distinction. L’équivocité du concept d’infini prête donc à confusion et donne lieu à des erreurs et des controverses. Spinoza est conscient de la difficulté et s’en explique dans la lettre XII à Louis Meyer datée du 20 avril 1663. À son correspondant qui le presse de faire part de ses réflexions à ce sujet, Spinoza explique les raisons pour lesquelles « le problème de l’infini a paru à tous très difficile et même inextricable » et va s’employer à clarifier le concept et à dissiper les erreurs. Cette lettre XII, appelée aussi lettre sur l’infini par les commentateurs, constitue la clé de voûte de la pensée spinoziste sur la question. Il s’agira donc de prendre appui sur ce texte, en analysant la manière dont Spinoza distingue les types d’infini et entend résoudre les difficultés à ce sujet.
En partenariat avec l’Association l’Esprit d’Archimède
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