IMPRO-CONFÉRENCE LE PRINTEMPS
Impro-conférence autour de la biologie avec Juliette Kapla, artiste polyvalente, Claire Bellamy, artiste musicienne et Maxime Pauwels, biologiste. Répondant : Jacques Caplat, agronome, ethnologue et géographe.
L’impro-conférence est une espèce hybride de poésie, de musique et de science. Un permaspectacle !
Une conférence donnée par un spécialiste du sujet, intriqué à un concert, un maillage d’improvisations interactives.
Le conférencier et les artistes (Juliette Kapla, musicienne, chanteuse et comédienne, et Timothée couteau, musicien) dialoguent, dans un ping-pong scientifique, poétique et musical, en incluant le public.
Quelques chansons. Des questions. Des notes sur des mots. Des rebonds entre les parties de l’exposé des conférenciers ou à partir de mots proposés par des spectateurs...
Un spectacle d’un genre nouveau, en résonance avec le lieu, l’environnement, ce et ceux qui y sont.
Ce sont donc plutôt les artistes qui improvisent. Mais improviser se prépare pour trouver le rythme et avoir quelques repères. Et nos scientifiques Jacques Caplat et Maxime Pauwels, qui auront bien « planché », se retrouveront sur les tréteaux.
En bonne compagnie.
Partenaire : Babils et Sabirs
Avec le soutien de la Drac / France Relance
Écrit de Maxime Pauwels :
Pour les scientifiques, climatologues ou écologues, le printemps n'est pas une saison nécessaire. En dehors des zones géographiques tempérées, comme sous les tropiques ou au-delà des cercles polaires, le printemps, comme l'automne aux antipodes, n'existe pas, ou presque. Entre deux, le printemps est une saison fondamentale. C'est la saison du renouveau cyclique de la nature, qui, immuablement, littéralement re-naît. Pour les poètes romantiques, le spectacle est merveilleux. Pour les mélancoliques, sensibles à leur inéluctable senescence, cette ardeur accable. Pour les biologistes, c'est la sortie du rigoureux hiver, durant lequel les ressources étaient rares, durant lequel il fallait vivre, ou survivre, au ralenti. Pour la flore, réduite à de rustiques graines, terrée dans de tubéreux organes, ou parée de résistants bourgeons, c'est le moment de germer, débourrer, pousser et fleurir. Pour la faune, larvée, en hibernation, ou bien couverte et patiente, c'est le moment du réveil, de la mue, de la croissance et des amours. De la reproduction. Avant l'été, plus rude.
La succession chronologique de ces grandes étapes des cycles de vie des espèces est l'objet d'étude de la phénologie. A l'échelle des communautés biologiques, elle montre que les espèces qui ont co-évoluées se sont co-adaptées. Au printemps, les oiseaux insectivores pondent quand ils pourront nourrir leurs petits des chenilles herbivores qui ont éclos quand les arbres avaient retrouvé leurs feuilles. Mais avec le changement climatique provoqué par l'espèce humaine, même en zone tempérée, "il n'y a plus de saisons", les signaux et les synchronicités se perdent. L'hiver a-t-il été assez froid, au risque d'un réveil trop hâtif exposant à des gelées tardives ? Le printemps est-il assez calme, au risque de stressantes ou funestes intempéries ? L'été ne sera-t-il pas trop chaud, trop tôt, au risque de précoces sécheresses ? Avec le dérèglement climatique, le printemps préoccupe. Le scientifique comme le poète attentifs à la nature.
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