NOIRES MINES SAMIR

Noires mines Samir nous raconte la malédiction qui poursuit Samir, sixième enfant d’une famille d’immigrés algériens qui découvre l’amour et son homosexualité en même temps que la colle à rustine. À la veille de ses 50 ans, Samir est visité par les fantômes et les chansons de sa jeunesse perdue et se voit offrir une nouvelle adolescence. Il doit faire le bon choix entre sa passion pour le beau et dangereux Steven et l’amour fidèle que lui porte Laure.
 

« À l’âge de 13 ans, j’ai commencé à aimer les mecs. Même quand je sniffais la colle, la colle à rustine, l’essence, le white spirit, tout ça. J’étais amoureux d’un mec de 12, 13 ans. Il avait mon âge, je l’aimais bien.
Il s’appelait Mickaël. Je lui ai donné 21 francs, je l’ai embrassé. Je voulais aller plus loin mais il n’a pas voulu. »

Samir A.

Trafic de tendresse à l’hôpital
« Samir n’aime pas les femmes. C’est pas de sa faute.
Ça lui est arrivé comme ça. C’est pas de sa faute.
Si ?
Cette pièce a été écrite à partir d’enregistrements sonores d’un patient de l’hôpital psychiatrique entre 2016 et 2019. À travers le corps d’un jeune comédien professionnel, j’ai souhaité porter sur scène l’histoire de cet homme en marge, relégué parmi toutes celles et ceux des coulisses, les herbes folles de notre société. Ce que dit Samir aujourd’hui de notre société, et notamment aux enfants d’immigrés nord-africains, me semble capital dans l’espoir d’un avenir commun. »

Antoine d’Heygere