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COVID-19 : DE QUELLES PEURS LE MAL-ÊTRE DES JEUNES EST-IL LE SYMPTÔME ?

Écologie de la santé   Rencontres, échanges, débats   Écologie de la santé

Espace culture, campus cité scientifique, Villeneuve d'Ascq

Conférence de Charles-Edouard Notredame, maître de conférences en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Université de Lille, coordinateur médical de la Maison des Adolescents de Lille.

En partenariat avec la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille (Ssaal)

Très tôt, la crise sanitaire a soulevé un mouvement d’inquiétudes concernant la santé mentale de la jeunesse. Et très tôt, les médias se sont fait la caisse de résonnance des alertes d’experts qui disaient leur crainte de décompensations psychiatriques et de vagues de détresse. De fait, en 2021, les idées suicidaires ont plus que doublé en fréquence chez les adolescents, rendant tangible ce mal-être que l’on appréhendait.

Néanmoins, le sillage de souffrance psychique que la Covid laisse chez les jeunes est d’interprétation difficile. Est-ce la simple conséquence d’un épuisement face à un environnement soudainement devenu plus âpre, ou y a-t-il à voir la trace d’une angoisse plus profonde, celle que suscite le brouillage de l’avenir, l’entame du sens, la faille dans le sentiment de sécurité ?

En tout état de cause, le mal-être juvénile post-pandémie touche une corde sociale sensible. On le scrute comme on surveillerait un symptôme. On en redoute les conséquences pour l’avenir. On en craint la propagation plus large dans la société. Mais quel est l’effet retour de cette inquiétude sur les adolescents, eux qui s’appuient précisément sur la constance des adultes et du modèle social pour se sécuriser ? Comment imaginer qu’ils y soient insensibles ? Et si, finalement, la crise sanitaire avait vu s’installer une mise en abîme de la peur, celle d’une jeunesse et d’une société qui se scrutent mutuellement en craignant l’effondrement ?

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