Aller au contenu principal

Faire théâtre de tout

Atelier encadré par Catherine Gilleron

L’atelier - ouvert à tous niveaux - se déclinera comme les années précédentes en deux grandes étapes : travailler le jeu théâtral, mais aussi le « collectif de jeu » ; et ensuite travailler la mise en espace d’un corpus de textes pour la présentation des travaux.

Par des exercices le jeu théâtral sera abordé dans ses aspects « individuels » mais aussi et surtout « collectifs ».

  1. Exercices ludiques pour s’échauffer, prendre confiance en soi et en les autres. Travailler la concentration, la mémorisation, la voix, le corps dans l’espace. Travail sur les humeurs, les émotions.
  2. Importance du « groupe » qui se constitue au fur et à mesure : écoute, regard, confiance, et bonne humeur !
  3. Notion de mise en espace, rôle de la lumière, du son, des images le cas échéant…

Montage et présentation : colères

« Pour le purement spectaculaire, je parie naturellement sur la colère » (Passages) c’est Henri Michaux qui l’écrit ! Pas sage, non ! La colère est même détestable, selon Homère, mauvaise conseillère, excessive, à « extirper de l’âme »* pour les stoïques. 

La colère met « hors de soi », elle voisine la folie, elle est un péché (capital)…  Elle altère le jugement, rend aveugle. Froide, implacable, elle mène à la vengeance, à la haine.  

Elle peut aussi être saine, voire « hygiénique », immédiate, elle empêche la rumination, la rancœur, la frustration, elle fait du bien ! Enfantine, elle crie à l’injustice, elle est affirmation de soi. C’est pourquoi, les adultes, comme les dieux, ont la colère punitive. 

Elle est feu, ardeur, énergie, explosion, moteur… elle est un affect politique. Elle réclame justice pour les outragé.e.s, les dominé.e.s. Elle tend à la résistance, à l’ « agir », à la révolte, au soulèvement... tout ce qu’on étouffe au nom de la raison et de l’ordre établi. 

Sans omettre le fait que le colérique est aussi un « vrai » comique… un Charlot, le  vagabond aux réactions immédiates, impulsives, qui se sort de toutes les situations à coups de poing et de pieds aux fesses aux uniformes comme aux soutanes…  

« Chante, déesse, la colère d’Achille, le fils de Pélée ; détestable colère… » : premier chant de l’Iliade, début de la littérature…  Les matériaux (textes de théâtre, philosophie, romans, essais, articles, chants…) ne manquent pas. Et nous-mêmes pourrons faire récit de nos fâcheries, emportements, exaspérations, grognes, coups de sang…  de nos indignations aussi. 

De nos colères, nous ferons « spectacle ». 

*Sénèque De ira

Catherine Gilleron // Comédienne, elle a joué avec le théâtre de la Découverte à la Verrière dans une vingtaine de spectacles et a travaillé avec de nombreuses compagnies régionales (théâtre Octobre, théâtre de l’Aventure….). Elle a également mis en scène, écrit et adapté pour le théâtre de la Découverte, la compagnie l’Indépendante, le CDN de Nancy et tourné sous la direction de Daniel Cooreman, Gérard Mordillat, A. Kechiche…

Le mardi de 20h à 22h
Lieu : Théâtre de la Verrière - 28 rue Alphonse Mercier - Lille
Reprise le 3 octobre

 

Inscrivez-vous ! (à partir du 14 septembre)