Atelier clown et manifestation
En lien avec la création du spectacle de Simon Caillaud « J’irai baver sur vos tombes » – duo de clown et de musicien sur le thème du climat –, un atelier clown de trente heures réparties les mercredis soir de 17h30 à 20h30, à partir du 24 janvier, au théâtre des Passerelles, campus Pont-de-Bois, est proposé aux étudiants.
Inscription : pratique-artistique-culture@univ-lille.fr
Public
Ouvert à tous.tes et à tout niveau. Douze personnes avec un intérêt pour le clown et la création. Tous les domaines artistiques sont les bienvenus.
Contenu
Simon Caillaud, artiste clown, vous propose de découvrir l’univers du clown.
Le clown, c‘est l’art du plaisir du jeu.
Le jeu est créateur et générateur de joie.
Le clown tente, sans jugement, de traverser des états et de vivre des expériences.
L’échec est la porte d'entrée du clown. Une fois acceptée, la frustration du comédien se transforme en jeu jubilatoire pour le public et pour lui-même.
« Le clown, c’est avant tout un humain en jeu, avec ou sans nez rouge, mettant en avant la complexité et la beauté de l’être et tout ça, sans se prendre au sérieux. Le nez rouge est une fenêtre ouverte sur le jardin secret du joueur, c’est un poème à ciel ouvert. Il y a autant de sortes de clown que de protagonistes. C’est une pièce unique. », Éric Blouet
Nous utiliserons les outils du bouffon mêlés à ceux du clown pour construire un argumentaire autour de nos revendications et de nos indignations.
Détail
Au cours de cet atelier, Simon Caillaud mettra à disposition les outils du clown utilisés par sa compagnie Momos dans ses créations.
Nous entrerons en contact avec notre joueur.euse.
Je vous accompagnerai, armé de bienveillance, à regarder les choses pour ce qu'elles sont, sans a priori et sans jugement de valeur, sans souci de représentation.
La respiration sera la base de notre travail. Pour être dans cet état d’écoute et de réceptivité, des moments en extérieur seront proposés pour s’ouvrir à la conscience du corps et au vivant (marche aveugle, assise silencieuse, etc.).
Nous tenterons de libérer notre jeu de tout empêchement (doute, censure, jugement…). Le rythme du tambour, les musiques ou les montées d’états nous aideront à être dans le lâcher prise.
L’état de créativité du joueur.se libre est sans limite. Il permet, comme à l’enfant qui s’exprime, de chanter, danser, revendiquer, écrire, conter... Je vous inviterai donc à vous laisser vous raconter. En utilisant la boîte à outils d’Eric Blouet (revendication, confidence, drame...), vous serez amené.e.s pendant le stage à exprimer en jeu ce qui vous traverse.
Les images du clown sont souvent caricaturales. Je ne donnerai pas de définition du clown de peur de le cantonner. Ce que je peux dire, c’est que nous n’avons pas un, mais plusieurs clown.e.s. Celui que nous sommes, c’est celui que nous choisissons de devenir.
Les échecs : dire oui aux échecs est la porte d’entrée du joueur libre. Les possibilités de jeu du clown sont beaucoup plus importantes que celle d’un comédien ou bien d’un danseur, car toutes ses tentatives se résument à des échecs. Des échecs qui lui permettent d’improviser sur toute tentative de jeu.
Passionné par le clown, je souhaite transmettre cette sensation de liberté et d’ivresse du jeu clownesque.
Au plaisir de vivre ces moments avec vous.
Simon Caillaud
Demandes aux participant.e.s :
=> Une présence à toutes les séances
=> Une participation non imposée à la restitution d’atelier qui aura lieu pendant le festival universitaire du spectacle vivant en avril
=> Un apport de matériel : : nez de clown, costumes, maquillage, papiers/ carnet, gourde, une tenue souple
Calendrier :
Janvier : 24, 31
Février : 7, 21
Mars : 13, 20, 27
Avril : 3, 17, 19 (restitution)
Parcours de Simon Caillaud
Comédien et clown, il obtient, en 2013 à l’Université de Paris 8, sa licence des arts du spectacle. En 2014-2015, il suit la formation de la Royal Clown Compagnie à Paris. Il termine ses études en juin 2016, diplômé de l’École Internationale de Théâtre LASSAAD à Bruxelles (méthode Jacques Lecoq). Depuis il continue de se former au clown et au bouffon avec notamment Éric Blouet, Sky de Sela, Vincent Rouche, Emmanuel Gil, Adèle Nodé-Langlois et Joël Roth. Ces rencontres marquantes vont permettre à Simon Caillaud de donner vie à son clown Tomi, et de créer son premier seul en scène Cchhhhut ! spectacle autour des non-dits familiaux. En parallèle, il travaille avec plusieurs compagnies de la région des Hauts-de-France : La Manivelle Théâtre (théâtre jeunesse), Infra (marionnette), Le Di mini Teatro (Commedia del Arte) et la compagnie Belge Les Poupons Terribles (arts de la rue). Il donne aussi des ateliers de théâtre et des stages clown pour adultes, autour de la pédagogie d’Éric Blouet : L’éveil du joueur et l’émergence du clown. Il décide récemment de créer la compagnie qu’il nomme Momos signifiant « la raillerie » ou « critique malicieuse », ancienne figure bouffonne de la mythologie grecque. La compagnie Momos porte son nouveau spectacle J’irai baver sur vos tombes, duo avec un clown et un musicien sur le thème de la destruction du vivant. Il est aussi très impliqué dans le soin et le bien-être. Ainsi il se forme notamment au massage Thaï au sol (organisme de formation Temana), au magnétisme, et continue de se former au néo-chamanisme. Il cherche à explorer dans sa pratique les liens entre clown, relation au vivant et guérison.