Des objets archéologiques de l’université au Palais des Beaux-Arts de Lille

Articles   Histoire et patrimoine

Depuis 2006, le Palais des Beaux-Arts de Lille accueille en dépôt des objets archéologiques (statuettes, céramiques, masques funéraires, bijoux et papyrus) appartenant à l’Université de Lille, ainsi que les documents d’archives y ayant trait ou leurs copies (inventaires, cahiers de fouilles et documentation).

 

La convention de mise en dépôt gratuite de l’université de Lille au Palais des Beaux-Arts a pour but de conserver, de mettre en valeur et de favoriser l’étude de ces artefacts égyptiens et nubiens.

Cette convention a fait l’objet d’un premier renouvellement en 2011. En 2020, un nouveau contrat de dépôt a été signé par les parties pour prolonger de dix ans le dépôt. Plus récemment, un avenant a permis d’y intégrer de nouveaux objets, qui, au moment des précédentes conventions, étaient demeurés à l’université en vue de leur étude.

Certains objets ont ainsi pu être restaurés sur les crédits du Palais des Beaux-Arts avant leur présentation au public.

Quelques exemples :

https://pba.lille.fr/Collections/Chefs-d-OEuvre/Prehistoire-et-Antiquite/Assiette-nubienne/(plus)

https://pba.lille.fr/Collections/Chefs-d-OEuvre/Prehistoire-et-Antiquite/Sarcophage-de-la-dame-Ibet/(plus)

https://pba.lille.fr/Collections/Chefs-d-OEuvre/Prehistoire-et-Antiquite/Masque-funeraire-egyptien/(plus)

À l’origine des collections, l’Institut de papyrologie et d’égyptologie de Lille

Ces objets archéologiques sont issus de l’Institut de papyrologie et d’égyptologie de Lille (IPEL).

C’est en 1903 que Pierre Jouguet (1869-1949), helléniste spécialisé dans l'histoire de l’Égypte ptolémaïque et romaine, fonde l’Institut de papyrologie et d’égyptologie de Lille, premier institut ayant fonctionné en France dans ce domaine. Les locaux, assez spartiates, sont alors situés sous les toits d'un immeuble. Ils conviennent cependant à l'usage de Jouguet et de ses condisciples, qui ont été habitués à travailler sur les papyrus extraits des cartonnages de momies dans les caves de la Faculté des lettres. Après la Première Guerre mondiale et suite à sa nomination à la Sorbonne, Jouguet transfère son institut de papyrologie rue Valette à Paris.

En 1954, l’égyptologue Jean Vercoutter (1911-2000) associe à l’Institut un centre de recherches en archéologie spécialisé dans le Soudan et la Nubie. Entre 1962 et 1969, Jean Vercoutter, devenu professeur d'égyptologie à l’Université de Lille, participe à la Campagne internationale de sauvetage des monuments de la Nubie. À la suite de ces fouilles, l’IPEL acquiert, dans les années 1970, de nouvelles pièces, dons du gouvernement soudanais, qui viennent rejoindre la collection d’objets issue des fouilles de P. Jouguet dans le Fayoum.

En 1978, l’Université de Lille accueille le legs du grand égyptologue Jacques Vandier (1904-1973) et de son épouse Jeanne Vandier d’Abbadie (1899-1977), à savoir leur bibliothèque et leurs archives privées. La bibliothèque Jacques Vandier est née.

https://bibliotheque-vandier.univ-lille.fr/

L’IPEL aujourd’hui

L’équipe de recherche HALMA UMR 8164, la bibliothèque spécialisée et la collection d'objets archéologiques déposée au Palais des Beaux-Arts marquent de leur empreinte cet institut au sein de l’université.

https://halma.univ-lille.fr/laboratoire/pole-scientifique-et-technique/institut-de-papyrologie-et-degyptologie-de-lille/

egyptologie.univ-lille.fr

L’Université de Lille est l’une des cinq universités françaises à proposer une formation complète en égyptologie. L’étude des textes rédigés en démotique, langue et surtout écriture utilisées par les scribes égyptiens à partir du VIIe siècle avant notre ère, est l'une de ses spécialités.

https://halma.univ-lille.fr/formation-et-doctorat/formation/