Madeleine Aimé (1904-1996), artiste des forêts
Exposition visible du 14 mai au 2 octobre 2022 au musée d’histoire naturelle de Lille, espace Géologie dans le cadre de Utopia Lille 3000
Madeleine Aimé, 1937, plume et encre noire, aquarelle, lavis brun et gris
© Université de Lille, Bernard Mikolajczyk
© Archives de l'Académie des Sciences – Institut de France
L’UMR 8198 Évo-Éco-Paléo a prêté six illustrations de Madeleine Aimé.
Les forêts du Carbonifère Madeleine Aimé
Le dessin est un outil important en sciences naturelles. Pour illustrer les résultats de leurs recherches et présenter leurs avancées au public, les chercheurs ont souvent sollicité des artistes. Le travail de Madeleine Aimé, artiste et illustratrice, est représentatif de ce dialogue entre Art et Science.
Ni dessins naturalistes, ni dessins d’imagination, les forêts du Carbonifère (il y 300 millions d’années) représentées par Madeleine Aimé (Douai 1904 – Châtillon 1996) témoignent des fructueuses collaborations mises en place à la Faculté des sciences de Lille au début du XXe siècle : des paléobotanistes analysent les fossiles végétaux du bassin minier tandis que des artistes mettent en images leurs observations et déductions pour représenter des espèces botaniques qui n’existent plus…
Dans cette exposition, les dessins originaux côtoient les spécimens géologiques du musée.
Madeleine Aimé au service des scientifiques et de Paul Bertrand, paléobotaniste à la Faculté des sciences de Lille
En 1936, le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) nomme Madeleine Aimé aide technique à la Faculté des sciences de Lille. Sous la direction de Paul Bertrand (1879-1944), professeur de paléobotanique, l’artiste-peintre y dessine les végétaux fossiles des collections universitaires.
En 1937, l’Exposition Internationale à Paris consacre la salle 24 du Palais de la Découverte à l’évolution des végétaux. Paul Bertrand y présente l'histoire des végétaux sur Terre, avec un focus important sur les végétaux du Carbonifère à l'origine des veines de charbon du bassin houiller des Hauts-de-France. Pour ce faire, le paléobotaniste s’appuie sur des échantillons, des coupes et des dessins réalisés par Madeleine Aimé. Ces dessins sont une représentation esthétique et scientifique des espèces végétales du passé. La présentation au public de cette salle sera complétée dans les années 1940 par des représentations des forêts disparues.
L’UMR 8198 Évo-Éco-Paléo conserve encore douze tableaux de Madeleine Aimé, dont six sont présentés dans cette exposition consacrée à l’artiste.
sources : musée d’histoire naturelle de Lille