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Vestige sublime

Hortense Driguet

De la mer à nos assiettes, de la naissance à la poussière. Tout n’est qu’un cycle, ou le temps est libre. Dans un mélange de paysage surréaliste marin et de ruine entre organique et artificiel. La nature marine, le plastique et le corps se confondent, s’emmêlent, dans une symbiose, restituant le corps en tant que matière. L’abandon d’un présent destructeur pour un renouveau, c’est la fin du cycle qui sera alors la source de création, source d’espoir.

Nous vivons dans un décor, la peinture s’écaille, le vernis craque et révèle ses failles. C’est dans un paysage dystopique marin entre organique et artificiel que se place un corps disloqué nous plongeant au cœur d’une ellipse temporelle. Est-ce là un rêve, une réalité ou une projection future de notre civilisation face à elle-même ? Je questionne nos rapports paradoxaux avec la nature et explore la vision d’un futur. Vestige sublime est une représentation poétique et fantasmagorique mélangeant rêve et réalité, des déchets plastiques s’entrelacent aux organismes vivants et s’hybrident comme dans une dernière tentative de survie. C’est un miroir qui reflète notre fragilité et matérialise l’abandon d’un monde destructeur pour un renouveau. L’œuvre aborde aussi, par la symbiose de la chair et des organismes végétaux, le cycle de vie et de mort. Le corps est restitué à sa matière première, symbolisant le retour à la nature. Ainsi que la renaissance qui est possible après la résilience. On peut aussi y voir la matérialisation de l’inconscient, le fait que les corps soient comme submergés incite à penser que l’humain est dépassé par son incompréhension de la nature. Plus littéralement, il « est sous l’eau », noyé par les questionnements, ne sachant plus par où commencer.