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Révélation

Victor Henrio

A partir d’une réflexion personnelle liée aux notions d’apocalypse et de transhumanisme, Victor s’est attelé à la réalisation d’une acrylique sur toile de 160x145cm, dans laquelle il a représenté deux entités évoluant dans un espace chaotique et absurde.

Dans le cadre de la réalisation de ma pièce, je m’interroge notamment sur une réflexion métaphysique personnelle dans laquelle je développe l’idée que la mort ne serait, en fait, que l’étape d’une renaissance éternelle. Plus explicitement, tout être vivant serait, en effet, indéfiniment projeté dans un néant absolu, et condamné à subir une infinité d’existences dépourvues de sens. A partir de cette idée, je me suis attelé à la réalisation d’une acrylique sur toile de 160x145cm, dans laquelle j’ai représenté deux entités, qui rappellent, par leurs aspects, la figure des cavaliers de l’Apocalypse. Cependant, ici, ni ce chevalier infernal, ni sa monture, ne précipitent l’humanité dans un tumulte fatal de cataclysmes qui entraîneront sa fin. Non, ils se reposent, étendus dans l’herbe, l’un à côté de l’autre et nous observent sans mot dire, tantôt d’un œil moqueur pour le cavalier, tantôt d’un air accusateur en ce qui concerne son cheval. Par ailleurs, ces êtres semblent muter et paraissent être constitués d’une sorte d’agglomérat d’entrailles aux allures « cyborganiques ». D’autre part, cette hybridation physique dont leurs corps témoignent est également accentuée par l’endroit même dans lequel ils évoluent : une sorte de lieu chaotique qui réduit l’espace tridimensionnel fictif au simple premier plan. En somme, ces diverses constructions plastiques forment comme la symbolique de la renaissance éternelle de nos deux sujets, directement mise en rapport avec les interrogations et inquiétudes liées au transhumanisme ; en effet, la fin d’un monde en appelle un autre. Pourtant, celui-ci n’annonce que la poursuite de notre interminable chute dans l’abîme.