Résidence-mission ARTU
Artiste rencontre territoire universitaire

Vous êtes enseignant·e·s, chercheur·se·s, personnels, représentant·e·s d’associations étudiantes et souhaitez co-contruire avec un artiste en résidence-mission à l'Université de Lille des actions à destination de la communauté universitaire ?
C'est que nous vous proposons avec le dispositif Artiste rencontre territoire universitaire (ARTU) durant l'année universitaire 2022-2023 et le lauréat de cette édition, Hugo Kostrzewa, artiste plasticien, musicien et gastronome, qui travaille notamment autour de la nourriture (voir biographie et travaux ci-après).
Celui-ci viendra de janvier à mai 2023 proposer sur le territoire universitaire des gestes artistiques.
Le geste artistique se différencie très nettement des traditionnels « ateliers de pratique artistique » et ne doit pas se confondre avec ces dispositifs qui sont proposés, tout au long de l’année, au sein de chaque site universitaire.
Conçu en lien étroit avec les enseignant·e·s, personnels de l’université et les étudiant·e·s, et fortement imprégné de la démarche artistique propre à l’artiste-résident·e, le geste artistique peut prendre des formes différentes : selon les cas, participatif ou pas, spectaculaire ou modeste, jouant de l’effet de surprise ou au contraire très annoncé, etc.
Pour y prendre part, vous pouvez nous contacter à l'adresse : artu@univ-lille.fr afin de vous inscrire aux sessions de rencontres préalables que nous proposerons avec l'artiste, du lundi 10 au vendredi 21 octobre.
Ce dispositif de l'Université de Lille est en partenariat avec la Drac Hauts-de-France et porté par la Direction culture.

Hugo Kostrzewa
Sélectionné à l'issu d'un appel à participation, Hugo Kostrzewa est plasticien, musicien, gastronome, sa pratique se situe à l’intersection des arts plastiques, du design et de la performance.
Il crée des rencontres entre des usages, des histoires, des objets et des gens en observant attentivement leurs entrechoquements.
Ces expériences constituent une manière d’interroger notre quotidien ainsi que les enjeux poétiques et politiques liés aux importants changements qui s’amorcent aujourd’hui.
Elles font appel à nos souvenirs, notre imaginaire, comme à notre capacité à nous laisser emporter dans une narration teintée d’histoire collective, de références populaires, scientifiques et de folklore. Dans ses installations et performances, le goût et le son sont travaillés comme des repères à la fois familiers et intrigants au service d’un étrange divertissement dans lequel le spectateur reçoit l’œuvre dans la singularité et la complexité de sa propre perception sensorielle.
Partant du principe que tout le monde doit manger, il utilise la gastronomie comme une porte d’entrée accessible à tous pour parler du monde de façon plus large.
Sous la forme de dégustations guidées, de sculptures, de restaurants éphémères ou de performances liant récits et recettes spéculatives, il tente de relier la plus vieille question de l’humanité : (qu’) est ce qu’on mange ce soir ? à une autre, qui semble aujourd’hui ressurgir du fond des âges : qu’est ce qui nous mangera demain ?
Il crée en 2020 avec Catherine Duverger le projet atelier du ventre, une mini entreprise, comme un vaisseau pour traverser l’anthropocène sous le prisme de la gastronomie au sens très large: ses mythes, ses anciens et nouveaux usages, mais aussi l’industrie agro-alimentaire, ses récits, ses rebuts...
Explorant les possibles d'une nouvelle domesticité, l'atelier utilise des procédés comme la lacto-fermentation, le champignon koji, la fumaison, mais aussi les nouvelles technologies de l’image, pour concevoir des produits - alimentaires ou pas - mais qui toujours interrogent leur usage.
Du marketing aux bactéries, des bio-plastiques aux intelligences artificielles, l’atelier opère, usant de moyens ancrés dans le quotidien, la rencontre du naturel et de l'industriel, évoquant pratiques alimentaires ancestrales et rituels de consommation actuels.
Le versant sonore de sa pratique est tout aussi lié aux sensations et particulièrement à l’une des richesses les plus prisées de notre époque : notre attention.
Attaché aux notions de paysage sonore, voire d'écologie sonore, il travaille notamment sur l’influence des sons, parfois aux limites de leur perception, sur le silence, ou ce qui est désigné comme tel, ainsi sur que le fonctionnement complexe de notre écoute et des phénomènes inconscients de tri et de masquages sur lesquels elle repose.
Il développe depuis peu une recherche sonore relevant tant de l’installation que de la performance, qui mêle l’utilisation de phénomènes physiques (écoulement d’eau, gaz de fermentation, flamme vacillante) ainsi que des algorithmes pour produire des compositions électroniques génératives, parfois musicales.
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