Exposition Le botaniste et ses modèles
Visible du 15 janvier au 21 février 2020
Brendel, la Société Photographique des Universités de Lille, Mathilde Nardone
L’imagerie scientifique, ici botanique, génère des formes très pures appelant une réinterprétation onirique, poétique, esthétique. Les modèles du botaniste deviennent des modèles de photographe, qui ne peut s’interdire de reclasser ces artefacts dans une taxinomie imaginaire comprenant « les abstraites », « les joyaux », « les masques » et « les troublantes ».
Cette exposition propose un traitement photographique et artistique des images issues de la numérisation de la collection de modèles de botanique Brendel du patrimoine de l’Université de Lille.
Les modèles didactiques de botanique des fabricants allemands Brendel sont des reproductions fidèles, agrandies et en volume, de plantes et de détails conçues à partir d’observations macroscopiques et microscopiques du monde végétal et réalisées en papier mâché, bois, plâtre et gélatine, peintes et vernies à la main. Leur précision et leur manipulation en ont fait des modèles de grande valeur pédagogique en Europe et au-delà, dont l’Université s’est dotée autour de 1900 pour l’enseignement de la botanique.
Avec le soutien de la DRAC Hauts-de-France dans le cadre de l’appel à projet 2018 « Programme national de numérisation et de valorisation des contenus culturels »
Horaires : du lundi au jeudi de 9h à 18h00 et le vendredi de 9h à 14h
Exceptionnellement fermée le vendredi 24 janvier.
http://photo3d.univ-lille1.fr/360/ - www.facebook.com/SPUL.Photographie
Animation musicale lors du vernissage par Fabien Villeneuve (accordéon) et Antoine Durand (violon), étudiants à l’ESMD
Mathilde Nardone, jeune artiste de 25 ans, inscrit son travail dans une recherche, une approche photographique par scanner. L’artiste propose cette technique comme médium de réalisation d’images à part entière. Cette démarche lui permet également de projeter ses ‘natures mortes’ dans le monde contemporain.
« Traitées à la manière des natures mortes flamandes, le détail et l’abondance des fleurs sont au cœur du sujet et poussés au paroxysme chez la jeune artiste qui enlève tout autre objet, vase ou support intermédiaire reconnaissable, provoquant ainsi un jaillissement floral. Elle rivalise d’inventivité et de technique pour faire émerger la partie cachée de sa composition en apportant de la matière pure : du grain, voire des graines, de la profondeur en superposant les couches de fleurs sur un fond d’une noirceur glaçante, et du mouvement en trouvant le moyen de les sublimer par une lumière diffuse qui accroche le premier plan sensible qui hypnotise et laisse s’évanouir les plans reculés plus flous et plus sombres. »
Leïla Vasseur-Lamine