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Rencontre avec Emmanuelle Pagano

Rencontres littéraires   Environnement

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Lauréate du 1er Prix du roman d’Écologie 2018

Présentation par Lucile Schmid de ce prix visant à sensibiliser à l’écologie

Saufs Riverains est la deuxième partie, après Ligne & Fils, d’une « Trilogie des rives » interrogeant la relation de l’eau et de l’homme, du naturel et du bâti, la violence des flux et celle des rives qui les contraignent. Ligne & Fils se penchait sur les rivières et les moulinages à leur bord, en empruntant deux vallées ardéchoises et en remontant sur le plateau d’où elles dévalent, pour écrire une histoire de famille en deux rivières. Dans ce deuxième volume, Emmanuelle Pagano s’est intéressée à l’ennoyage, par un lac de barrage, d’une vallée géologiquement riche et marquée, la vallée du Salagou, où son grand-père paternel possédait deux petites vignes, aujourd’hui sous l’eau, dont elle n’a connu qu’une image : la photo des dernières vendanges. Cette photo a été prise par sa mère, dans le ventre rond de laquelle elle était alors prête à naître. Les vannes du barrage étaient déjà fermées. Au moment de sa naissance, de la perte des eaux de sa mère, les vignes du père de son père étaient noyées. Dans ce livre comme dans les deux autres volumes de la trilogie, elle a eu le même souci de mettre en mots, pour mémoire, ce qui disparaît ou va disparaître, avec cette différence que celui-ci relate des éléments en grande partie autobiographiques.

Extraits du manifeste fondateur du Prix

 « Les questions écologiques traversent de plus en plus la société, en France comme ailleurs. Elles résonnent dans le débat public, modifient la vie quotidienne, transforment les rôles de chacun, du scientifique à l’entrepreneur, en passant par les responsables politiques. […]
Dans ces élans, la littérature occupe une place à part. Elle permet, sans doute encore plus que d’autres formes d’expression artistiques, d’associer la quête intime, les rêves et l’invention du monde. […]
Le roman est un puissant moyen d’irriguer les imaginaires, d’ouvrir des perspectives, de mettre en récit. Mais à nos yeux un roman d’écologie ne prend la nature comme décor, mais prend l’homme comme partie d’un tout qui le dépasse, pour le meilleur et pour le pire. […]
Ecofiction, écothriller, dystopie, célébration des paysages, ressourçant ou angoissant : sans devoir être militant ou engagé, un roman d’écologie peut relever de l’écologie scientifique, politique, humaine, sociale : c’est par ses qualités littéraires éminentes qu’il touche, qu’il révèle et donne de nouvelles raisons d’agir. »

Entrée libre dans la limite des places disponibles.